L'association des Marocains en France en partenariat avec l'association des Deux Rives 

Vous invitent
à la table ronde "Mai 1968-Mai 2018, 50 de luttes des immigrés" 
30 avril 2018
à la maison des associations du 3ème arrondissement
5 Rue Perrée
75003 Paris ( métro ligne 3 temple)

Jusqu’à la fin des années 1960, la question de l’immigration ne faisait pas partie des priorités des politiques publiques.
La prise en charge des revendications sociales des travailleurs immigrés était une donnée marginale pour les organisations syndicales. Réputés travailleurs de passage,on ne les concevaient pas comme travailleurs pouvant se mobiliser pour l'égalités des droits . Mais, à partir de mai 1968, à travers l’engagement de certains ouvriers immigrés dans les mouvements de grèves dans les usines,et les chantiers la question de l'immigration s'est imposée. Durant les année 70 les problématiques relatives à l’immigration et au racisme s’installent durablement dans l’espace public. Dès 1971, les mesures restrictives envisagées par la circulaire Fontanet/ Marcelain donnent naissance au mouvement des sans-papiers et provoquent les premières mobilisations des travailleurs immigrés et le mouvement de solidarité . L'arrêt officiel de l'immigration en 1974

À l’occasion du cinquantième anniversaire des événements de mai 68, cette rencontre-débat , vise à rendre compte de la participation des immigrés aux grèves de mai - juin 68 et leur rôle dans l’histoire des luttes et des conquêtes ouvrières, souvent oubliée par l’historiographie traditionnelle ; d’évoquer l’impact qu’ont les mouvements de 1968 sur l’organisation
politique et la conscience de classe des ouvriers immigrés...
Dans quelle mesure l’élargissement du champ associatif dans les années 1980, notamment avec
l’autorisation pour les étrangers de former des associations a modifié les moyens et les stratégies des
luttes ? Comment les luttes des immigrés se sont déplacées du terrain économique vers des luttes
politiques, antiracistes, pour la dignité et l’égalité effective et des revendications spécifiques ... ?
L’émergence des « secondes générations issues de l’immigration », et la dynamique d’engagement
exprimée dans la marche pour l’égalité et contre le racisme de décembre 1983 nous ont rappelé qu’en
dépit de l’évolution du contexte socio-politique, les questions relatives à l’immigration et au racisme
ne se posent pas de manière fondamentalement différente.